compte-rendu de la manifestation du 8 mai

Petit retour sur la journée de mobilisation contre la privatisation des biens communs dans les Hautes-Alpes

Cela fait plus d’un mois que j’entends parler de cette journée d’action contre la privatisation des biens communs, il était évident pour moi d’être sur place lors de cette journée, vu à la vitesse dont l’état dilapide les services publics, je ne me voyais pas être ailleurs.

Le rendez-vous est donné pour 12h devant l’usine E.D.F côté Espinasse pour un pick Nick/prise de parole/déambulation.

Vers 9H un groupe d’une cinquantaine de personnes tractent sur le pont de Savines-le-lac quelques camions de gendarme sur place.

À la même heure au niveau de l’usine deux barrages filtrants commencent à se mettre en place en aval et en amont.

Quelques voitures de la gendarmerie du Sauzet sont postées sur des sentiers de campagne et interdisent le passage.

10H30 Un groupe de 5 personnes crapahutent sur une falaise proche du Muséeoscope pour y accrocher une banderole de 40 m de long et de 6 m de large avec écrit "Quand tout sera privé on sera privé de tout" on commence à la voir un peu partout.

12H Deux gros bouchons se sont formés suite au contrôle de la gendarmerie, un au niveau du pont de Savine-le-lac et l’autre à partir de Chorges en direction du lieu de rendez- vous, les flics fouillent certaines voitures.
Auraient- ils peur de se faire déborder comme, il y a 2 ans ou un groupe d’une centaine de personnes s’étaient introduites sur place ?
Ce qui est certain, c’est que la gendarmerie locale n’était pas très rassurée et commençait à surveiller le site plusieurs jours à l’avance, d’après les retours des organisateur-ices.

Le parking commence à bien se remplir ça fait plaisir de voir du monde, pas mal de gilet jaune venant de toute la région sud-est, des syndicats, attac, exr et j’en passe, la rencontre est bon enfant, une battuta s’entame sur les grilles de l’usine et quelques slogans habituelles se fredonnent.
Puis commence les longues prises de paroles interminables.

15H20 Départ du cortège les longs discours auront réussi à faire fuir pas mal de personnes, mais il reste au moins 400 personnes au depart de la manif qui se fait accompagner par une fanfare donnant un rythme assez soutenu à l’avant du cortège.

Arrivé au premier virage une banderole de 90m est déposé le long de la route,
qui donne une vue panoramique sur le barrage. L’ambiance et joyeuse et incite à la créativité artistique quelques tags à la peinture et à la bombe viennent sérigraphier la route.

Une partie du cortège continue à avancer dans un renfoncement qui donne accès au contre-bas du barrage un peu de chahutage se fait au niveau de la grille avec les GM quelques petards, pierres et fumis leurs sont jetés, les flics répondent en envoyant de lacrymo.

La manif reprend, une partie du cortège fait demi-tour avec le confinement les gens ne sont peut-être plus habitués à marcher ;
Le reste de la troupe continue jusqu’a une deuxième entrée, un camion de gendarme se tient derrière la grille pour protéger l’accès.
Un petit groupe va à leurs rencontre pendant que d’autre profite d’un petit coin d’ombre et regarde le spectacle, pétards, pierres, fumis, les nostalgiques de lacrymo auront pu se remémorer de bon vieux souvenirs.
Une petite pause se fait puis la manif fait demi-tour au parking, il est peut-être un peu tôt pour faire une analyse de cet évènement et pour voir la suite qu’il y a à donner au mouvement, une chose est sur cette rencontre nous à re-donner pas mal de force et d’énergie malgré une année bien compliqué en terme de lutte.

PS :

Un autre compte-rendu sous forme de brève :

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