Communiqué du collectif ni béton ni maton

Comme annoncé, ce mois de mai 2024 a débuté pour retourner la terre et la prison avec.

Dès 10h nous étions présents.es à la manif officielle du 1 mai, avec une banderole « Ni béton Ni maton » et des tracts. Les 600 participants.es de la manif ont pu comprendre l’enjeu social de la lutte anti-carcérale.
A midi des militants.es se sont retrouvés.es à la ZAC du Plan, à quelques mètres du terrain clôturé et sacrifié de la future prison. Dans l’herbe, malgré la pluie et la boue, nous avons pu profiter d’un momen de convivialité et de partage. Nous avons pensé aux enfermés.es car nous savons que ces instants leur sont interdits.
Dans l’après midi, au Fenouil à vapeur, nous avons participé au moment d’échange d’informations sur les luttes locales. Nous sommes totalement conscients.es que la lutte pour le respect et la liberté font autant partie des luttes anti-racistes, féministes, anti-capitaliste, écologiques que des luttes anti-carcérales.
A la nuit tombée retour près du chantier pour passer une nuit paisible sous tentes, et dans le peu d’herbe qui reste.

Au petit matin du jeudi 2 mai, nous avons veillé à ce que les ouvriers du chantier de la prison aient pu avoir un temps disponible pour réfléchir et discuter aux conséquences de leur labeur. Ainsi pendant près d’une heure dans la bonne humeur, malgré les menaces d’arrivée de la gendarmerie, nous leur avons rappeler que c’étaient des humains (et peut-être même leurs propres enfants) qui seront enfermés là dans deux ans.

Puis direction le centre ville d’Entraigues pour porter ce même discours auprès de la population locale. Entraigues est passé du village rural à cité dortoir de la périphérie d’Avignon, pour finir en ville de garnison de matons, c’est une réalité à laquelle les habitants.es vont devoir faire face.

Le mois de mai est loin d’être fini ! nous appelons tous les
individus et groupes à mener les actions qui leur semblent les plus adéquates pour bloquer ce chantier mortifère.

Signé : les premiers.es activistes de ce mois de mai contre les prisons
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