1 : Les Jeux Olympiques sont une gabégie dans un monde au bord du gouffre...
Cette candidature aux Jeux est occasion de se poser la question du sens d’organiser un tel événement dans un monde bouleversé par les changements climatiques. Les Jeux d’hiver font l’objet de nombreuses critiques environnementales : faute de neige naturelle, ce sont des canons à neige qui assurent la tenue des sports de glisse, provoquant une surconsommation d’eau dans une région qui vit un stress hydrique majeur.
Les précédents Jeux ont en moyenne émis 3,5 millions de tonnes de CO2 dont la majorité est liée aux déplacements des athlètes et des spectateurs.
Paris, qui présente une candidature « sobre » s’est fixé pour objectif de n’émettre « que » 1 500 000 tonnes de CO2 : les Jeux les plus verts de l’histoire moderne émettront plus de gaz a effet de serre que 187 000 francais pendant toute une année. Pour 15 jours de fête... Le coût écologique est aussi celui de l’artificialisation des terres pour les infrastructures sportives, les villages olympiques et les infrastructures de transports. Enfin, la montagne est un milieu fragile et la biodiversité ne fait pas bon ménage avec la surfréquentation. "Alors si vous si vous me dites que je vais lutter contre le changement climatique en faisant des Jeux Olympiques, NON“ Renaud Muselier, Président de la Région Sud, BFM Dici
2 : Un déni de démocratie
La démocratie est absente du processus de candidature. “Dans une démocratie, ce sont les élus qui décident” Renaud Muselier, France Inter le 20/11/23.
Cette candidature servira les intéréts du secteur privé (immobilier & BTP), alimentera la spéculation immobilière et la gentrification, et surtout permettra à Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, présidents des régions Sud et Auvergne-Rhônes-Alpes, de redorer leur image avec l’argent des citoyens.
Après la Norvège, la Suisse, l’Autriche, le Japon, le Canada, c’est l’Espagne qui retire sa candidature aux Jeux olympiques d’hiver. Les risques de dérapages financiers, de corruption et de saccages écologiques sont trop élevés pour les citoyens et les citoyennes.
A chaque fois qu’une population est consultée, elle refuse les Jeux olympiques !
Les dérapages financiers et écologiques ont déja lieu pour Paris 2024, le dossier d’une future candidature “verte” des Alpes n’est que de la propagande sur papier glacé.
3 : Trois semaines de fête... 30 ans de dettes !
Depuis 1960, le dépassement des coûts des Jeux olympiques d’hiver représente en moyenne 142% du budget initial et le budget des Jeux olympiques 2024, en France, va désormais atteindre les 4,4 milliards d’euros, avec déja une augmentation de 10% !
Le CIO est un organisme privé qui encaisse des milliards, mais qui fait payer les déficits des jeux aux collectivités publiques. Alors que l’argent des JO pourrait être employé à la construction d’équipements sportifs pour les habitant.e.s des quartiers populaires, de logements à bas prix, à la préservation de notre environnement, la région Sud [1] fait le choix, sans consultation, de dépenser massivement pour des jeux tres coûteux, énergivores et qui ne bénéficieront pas aux habitant.e.s. De l’argent, il n’y en aurait que pour les Jeux !
Pour les villages olympiques et l’aménagement des sites, ce sont les citoyens qui passeront a la caisse. Les JO ne sont pas rentables !