La frontière a encore tué

Rassemblement dimanche 13 août à 15h au centre-ville de Montgenèvre.
Un autre mort a été retrouvé lundi 7 août sur la chaussée de Montgenèvre à Briançon. Il s’agit d’un exilé, un jeune Guinéen sans carte d’identité en main. Il s’appellait Moussa.

Le énième à mourir dans ces montagnes où plus de 10 cadavres ont déjà été recueillis depuis 2018, tués par une frontière raciste où les routes carrossables sont traversées quotidiennement par des voitures, des bus et des trains transportant des touristes, des marchandises et des militaires tandis que les personnes migrantes sont obligées de passer à pied par les sentiers de montagne, échappant aux contrôles de la police française qui tente de bloquer leur parcours même dans les bois à plus de 1800 mètres d’altitude. Les poursuites, les embuscades, les violences et les refoulements sont quotidiens.
Ce qui a tué une fois de plus, ce n’est pas la montagne, la neige ou le froid. Ce qui a tué, c’est le bras armé de l’État, qui, armé de jeeps, de drones et de lunettes de vision nocturne, tente de protéger les intérêts nationaux d’un État néocolonial et raciste, élargissant et rétrécissant les mailles de cette frontière intérieure européenne qui continue de séparer, de réprimer et de tuer.

Rassemblons-nous nombreux dimanche pour faire acte de présence à Mongenèvre (où la police aux frontières est basée), pour communiquer ce qu’il se passe dans ces montagnes et pour réaffirmer que personne ne doit mourir à la frontière !

Mise à jour : une quarantaine de personnes étaient présentes au rassemblement, où les gendarmes (qui n’ont pas essayé de se faire discrets malgré la mort qu’ils sèment autour d’eux) ont essayé en vain d’empêcher les personnes de parler au micro pour dénoncer leur agissements.

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