— 17h30 Rassemblement franco-italien devant l’Espace Partenaire à Montgenèvre puis départ du convoi
— 18h30 Prises de parole devant les locaux de la police aux frontières
— 19h30 Repas partagé à prix libre devant l’Espace Partenaire (apporte ton bol et ta cuillère)
— 20h30 Départ en maraude (prends des vêtements chauds et une lampe frontale)
Depuis 2016 suite au rétablissement des contrôles à la frontière franco-italienne, le territoire du Briançonnais est témoin du durcissement des politiques migratoires qui sévissent en France comme aux frontières extérieures de l’Europe. La volonté d’empêcher les personnes exilées de pénétrer sur le territoire français transforme cet espace montagneux en terrain dangereux et mortel : la présence de policiers, de gendarmes mobiles, la pratique de courses-poursuites, de traques, poussent les personnes à emprunter des chemins de plus en plus risqués pour y échapper. Les personnes solidaires qui tentent de prévenir les drames sont tout autant criminalisées.
Le 18 mars, nous appelons à participer à une grande maraude solidaire au col de Montgenèvre pour exiger le respect de la liberté de circulation et afirmer notre détermination à lutter contre les politiques migratoires illégales, discriminatoires et xénophobes, dont le dernier projet de loi « asile et immigration » est une énième illustration.
Ce projet alarmant du gouvernement français s’inscrit dans une logique de criminalisation, focalisée sur le contrôle des personnes exilées, en prévoyant des moyens importants pour les empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire. Si elle est adoptée, cette loi renforcera une fois de plus la précarisation des personnes exilées, et le pouvoir arbitraire de l’administration. Elle va également dans le sens de la politique de l’Union européenne qui œuvre depuis des années au renforcement des frontières extérieures, mobilisant des moyens faramineux de militarisation et de surveillance responsables de la mort de milliers de personnes. L’U.E. va jusqu’à externaliser ses frontières, en exigeant des pays situés sur la route migratoire qu’ils contrôlent eux-mêmes les déplacements de toute personne, au détriment de la liberté de circulation sur leur propre territoire.
Partout, sous la pression de l’Europe, les droits des personnes en migration, pourtant protégées par des conventions internationales, sont de plus en plus méprisés. Exigeons la liberté de circulation et l’égalité des droits pour tous et toutes, et opposons nous à ce projet de loi !