Réforme des retraites : injustice et enfumage...

En 1889, au moment où il mettait en place en Allemagne le premier système de retraites au monde, le chancelier Bismarck aurait demandé à son conseiller : « A quel âge faut-il fixer l’âge de la retraite pour qu’on n’ait jamais à la verser ? », ce à quoi le conseiller aurait répondu : « 65 ans ». Une mesure qui, à une époque où l’espérance de vie était inférieure à 65 ans, permettait à l’état allemand de réaliser quelques économies ...

En France, ce fut le même âge qui fut choisi, en 1910, lors de la discussion du projet de loi relatif au régime des retraites ouvrières et paysannes (ROP). À l’époque, l’espérance de vie des Français ne dépassait pas 45 ans. Ses détracteurs l’avaient alors qualifiée de « Retraite pour les morts ».

France 2023. Le pays est surendetté (à hauteur de 110 % de son PIB) et emprunte sur les marchés financiers presque 400 milliards par an. Or, pour obtenir des prêts à des taux très favorables, l’état français doit donner des garanties aux marchés financiers. En gros, il doit les assurer de sa solvabilité à terme et leur montrer qu’il ne laisse pas trop déraper ses comptes publics.

Premier levier pour alimenter les caisses publiques : l’impôt. Le gouvernement pourrait alors taxer les (super)profits des entreprises, entreprises bénéficiant par ailleurs d’un soutien plus ou moins direct de l’état (prêts garantis, fonds de solidarité, politiques de grands travaux et autres investissements publics). Au lieu de ça, le gouvernement actuel s’attelle à diminuer les taxes sur les entreprises (baisse de l’impôt sur les sociétés, suppression de la CVAE ...) en rognant sur les dépenses sociales pour compenser les pertes.

Lire la suite sur Rebellyon

A lire aussi...