Mme Albaric-Delpech, IA-DASEN, peut bien répéter à l’envi que notre département perd des élèves, que nous sommes privilégié.e.s si nous comparons le taux d’encadrement dans les Hautes-Alpes aux autres départements, cela ne suffit pas à faire accepter ses propositions de carte scolaire. Les votes unanimes des représentant.e.s des personnels contre son projet se succèdent en Comité technique ; les contestations et mobilisations se multiplient dans les écoles contre les fermetures annoncées.

Pourquoi ? Parce que parents, élu.e.s et enseignant.e.s, nous savons tou.te.s que le nombre d’élèves par classe est déterminant pour la qualité de travail des professeur.e.s et les conditions d’apprentissage des élèves. Parce que fermer une classe n’est pas seulement une question de chiffres dans un tableur : c’est fragiliser des élèves, une école, des travailleur.euse.s et, parfois, un territoire. Parce que les choix faits ne sont en rien le produit d’un dialogue : ils sont des choix guidés par une politique néolibérale de fragilisation volontaire de tous les services publics dont l’éducation. Parce qu’ils reposent sur des arguments biaisés qui occultent une partie de la réalité.

À Embrun par exemple, les prévisions d’effectifs retenus par l’Inspection d’académie ne comprennent pas les élèves scolarisés dans l’ULIS de l’école Pasteur. Il s’agit d’un dispositif d’intégration dans les écoles et les classes d’élèves en situation de handicap. Comment l’expliquer ? L’’Inspection académique ne compte malheureusement les élèves en situation de handicap que quand cela l’arrange...