
Il s’agit de l’enfouissement d’une ligne électrique qui collecterait la production d’une centrale photovoltaïque à Revest-du-Bion vers le poste source de Limans. Les projets industriels similaires d’Ongles, de Banon et des Omergues pèsent forcément aussi dans la définition de ce tracé.
La première partie du chantier (la ligne n’est pas encore enfouie) a consisté à doubler la largeur de la voie romaine qu’emprunte malheureusement ce tracé, ainsi qu’à en évacuer le pavage deux fois millénaire sur le bas côté, sans ménagement pour cet héritage de l’antiquité.
Cet élargissement s’est fait brutalement, par des engins, sans aucun respect pour ce milieu naturel que nous tentons de défendre, ni pour les arbres bicentenaires qui ont été mutilés sans vergogne.

Des mottes de terre et des pierres anciennes sont entassées sur la zone humide comme si ce milieu fragile pouvait servir de décharge.
Pourquoi toutes ces atteintes à l’écosystème, à la biodiversité, à la flore et au patrimoine millénaire ? Au nom de quel intérêt ? Pourquoi RTE, le gestionnaire du réseau, et Enedis, le commanditaire du chantier, ne portent-ils aucune attention à l’impact de leurs travaux de connexion ? L’enfouissement de la ligne va-t-il encore aggraver le massacre ?
S’agissant d’un chemin communal, la mairie d’Ongles est forcément au courant de ces travaux. A-t-elle accordé son autorisation ? Et les différentes instances ont-elles donné un avis favorable ? Quel est le poids des opérateurs dans ces agissements ?
Pour l’heure, la chaîne de responsabilité reste opaque mais nous allons nous attacher à la faire émerger. Nous ne manquerons pas de faire connaître le résultat de cette enquête à nos adhérents, nos sympathisants et nos lecteurs.
Qui ne partagerait notre inquiétude : un patrimoine historique et naturel sacrifié au prétexte de la connectivité d’installations industrielles. Le déploiement aveugle d’EnR, sans réflexion ni respect de l’environnement, est le principal vecteur du saccage de la biodiversité et du patrimoine commun.