Visite bontano-voltaïque en forêt de Sellas

Les ballade botano-voltaïque continuent, le thème est toujours le même « Artificialisation des terres et photovoltaïque dans le Buech ». Cette fois-ci la rencontre aura lieu dans la forêt de Sellas.

Programme

10h : Rendez-vous au col des Ourines, entre Aspremont et Chabestan, en forêt de Sellas, menacée de destruction par un projet photovoltaïque qui fait suite au projet qui a détruit déjà 22 ha dans la même forêt du côté de la Batie-Montsaleon.
Avec Aurélien Ferrand, cueilleur de plantes médicinales, et avec la participation de l’association « Les Sérigons Terre vivante ».

12h30 : repas tiré des sacs sur place ou sous abri en cas d’intempérie

Info pratiques

  • D’Aspremont, prendre la route de Chabestan (D49) sur env. 3km
  • De Pont-de-Chabestan (entre Serres et Veynes), prendre la route d’Aspremont sur env. 500m.

Participation libre

Cet évènement se déroulera d’abord en extérieur, repas partagé, dans le respect mutuel de notre santé, repli sous abri en cas d’intempérie.

La forêt de Sellas

Le projet photovoltaique en forêt de Sellas, promu par la société Solaire Direct a été étudié dès 2013 par la SAPN :
« Il s’agit d’une chênaie d’un type particulier, par son originalité le Bois du Sellas est d’un grand intérêt sur le plan phytosociologique et sur celui de la biodiversité végétale.
Ce bois est constitué de Chênes pubescents, Pins sylvestres, Peupliers trembles et, çà et là, de Sapins. On y trouve, très disséminé, un arbre très rare localement, le Sorbier torminal (…). La flore herbacée comporte un nombre important de plantes acidophiles et plus ou moins hygrophiles qu’on ne trouve habituellement pas dans ce type de bois mais plus fréquemment dans les hêtraies, dont 5 espèces de luzules. On y a observé 20 espèces d’Orchidées et quelques plantes rares. Ce bois présente aussi une grande richesse mycologique : on y trouve souvent en abondance le Cèpe de Bordeaux localement très rare. (…)
L’affaire se résume au remplacement d’un « puits de carbone » par des panneaux entourés d’une clôture de 2 m de haut et d’une piste anti-feu de 6 à 8 m de large. (…) »
Depuis, 22 ha de cette forêt ont été détruits sur le secteur de La Batie Montsaleon ; c’est aujourd’hui sur le secteur d’Aspremont que celle-ci est menacée.

Le photovoltaïque dans le Buech

Les installations industrielles de capteurs solaires se développent dans le Buech et les Alpes du Sud, discrètement, mais à très grande vitesse. Ce sont des grandes sociétés qui profitent des conditions exceptionnellement favorables qui leur sont offertes ici : foncier bon marché, bon ensoleillement, bonne « acceptabilité sociale ». Et parce c’est plus rentable, ces investissements sont réalisés sur des terres naturelles, des forêts ou agricoles, plutôt que sur des terrains déjà artificialisés (comme les toits, les parkings, etc).
N’y a-t-il pas incohérence à vouloir lutter contre le changement climatique et ses conséquences sur la biodiversité, par des installations d’énergie renouvelable artificialisant terres agricoles ou forestières ?
Nous pensons qu’ « un autre photovoltaique est possible », centré sur des démarches participatives citoyennes, sur le développement local et respectant les espaces naturels et forestiers.
A l’occasion de cette visite nous poursuivrons la cartographie participative des projets photovoltaiques dans le Buech, outil qui sera utile pour être bien informés et mutualiser nos moyens d’action.

Co-Organisé par le collectif « Soupes et Bobines », et « les Sérigons terre Vivante »
Contact :soupesetbobines@orange.fr

A lire aussi...