Retour sur nos actions les 28, 29 et 30 octobre 2022 à Sainte-Soline

Retour sur nos actions les 28, 29 et 30 octobre 2022 à Sainte-Soline : pour nous les remémorer, apprendre de nos erreurs, de nos réussites, et faire mieux les 24, 25 et 26 mars prochains !

Tout d’abord merci à nous tou.te.s qui avons organisé et/ou participé ! Bravo à nous ! Nous étions déterminé.e.s, solidaires et surpuissant.e.s ensemble ! À l’appel de plus de 150 associations, collectifs et syndicats, plus de 7000 individu.e.s se sont assemblé.e.s et ont agi !

Une énième démonstration historique de notre vitalité et de la nécessité que nous avons à désobéir aux déclarations de manif comme aux interdictions préfectorales de manifester et de circuler. Nous avons aussi démontré la nécessité de la violence révolutionnaire, celle qui nous défend et qui attaque ce qui nous domine ! Sans cette violence physique aucun.e individu.e manifestant.e ne serait arrivé.e devant et dans la bassine agro-industrielle. Il y a tout autant besoin de le conscientiser que de le revendiquer. C’était donc une énième démonstration historique du fait qu’il nous est possible d’être solidaires entre individu.e.s manifestant violemment ou pas, que notre diversité n’est pas un problème impliquant de nous diviser mais qu’au contraire elle est une solution impliquant de nous entraider. Nos actions ont visibilisé la dangerosité des bassines agro-industrielles. Et nos actions ont coûté cher aux patron.ne.s et à l’Etat qui promeuvent ces bassines agro-industrielles : en répression (+ d’un million d’euros pour 1700 agent.e.s de répression, 7 hélicoptères, antenne GIGN, etc !), en déplacement de machines, en temps d’arrêt du chantier… Face au patronat, aux actionnaires et au gouvernement, c’est en tapant dans leurs portefeuilles que nous les faisons reculer puis que nous renversons la table pour auto-gérer nos vies : grèves, blocages, résistances et sabotages !

Nous sommes le vivant qui se défend et qui attaque pour survivre, s’émanciper et créer une vie désirable ! Notre lutte date d’il y a longtemps et elle continue : pour que nous l’améliorons il est nécessaire de nous critiquer, pour valoriser nos réussites et nous réinventer afin de ne pas répéter nos erreurs et de gagner en efficacité. Place donc aux critiques stratégiques et politiques.

  • Le fait d’avoir annoncé que la manifestation du samedi 29/10 commencerait à 10h, alors qu’elle a commencé à 14h, a été problématique : non seulement ça a empêché certain.e.s déjà présent.e.s d’agir ou de se reposer. Et ça a causé le fait que d’autres ne sont pas venu.e.s, pensant ne pas avoir le temps de se déplacer pour être là à 10h. Le fait que la conférence de presse ait commencé à 11h15 tend à penser que cet écart entre l’appel et la réalité était prévu, ce qui serait d’autant plus dommage. Annoncer un rassemblement dès 10h en vue d’une manifestation commençant en début d’après-midi aurait été plus stratégique.
  • Pourquoi ne pas avoir communiqué que l’objectif principal des trois manifestations était simplement d’aller jusqu’à la bassine agro-industrielle ? Au lieu de nous dire de suivre des individu.e.s de l’organisation comme s’illes allaient nous guider sur des actions sensibles en chemin alors qu’il n’y en a pas eues. Nous avions des cartes donc nous pouvions nous auto-gérer collectivement sans être dirigé.e.s. Il y a donc eu un problème freinant l’auto-gestion, qui nous est pourtant vivifiante. Cela a particulièrement impacté la manifestation verte qui a mis davantage de temps à arriver. Certes le trajet était plus compliqué du fait de l’espace plus resserré avec les habitations, et il y a eu de l’attente solidaire pour qu’un.e blessé.e soit soigné.e et évacué.e. Mais le retard du groupe vert s’explique aussi parce que celleux qui étaient mandaté.e.s pour le diriger avaient tendance à fuir l’affrontement avec les forces de répression, même lorsqu’il n’y avait que 3 gendarmes sans véhicule en face... Heureusement les manifestant.e.s vert.e.s se sont finalement auto-géré.e.s et ont décidé collectivement de prendre la route menant au bourg de Sainte-Soline. Alors que quelqu’un.e disait au mégaphone de ne pas y aller et de contourner encore parce qu’il y aurait des forces de répression dans le bourg, sans même avoir vérifié. En réalité il n’y en avait pas partout et la traversée a été possible sans affrontement. Ce débordement auto-gestionnaire a permis aux individu.e.s de la manifestation verte de raccourcir leur chemin, malgré cela illes sont arrivé.e.s en dernièr.e.s après les manifestations rouge et blanche.
  • Peu de temps après que les trois groupes de manifestant.e.s se soient réunis à 15h45, un individu a dit avec un mégaphone "il y a des blessé.e.s à emmener au camp, si vous êtes fatigué.e.s il y a un retour qui se fait", entraînant subitement un mouvement de repli massif. L’accompagnement solidaire d’individu.e.s blessé.e.s est une nécessité évidente, contrairement au repli massif à ce moment-là. Quelle volonté politique se cache derrière cette illogique stratégie de conseiller à des individu.e.s fatigué.e.s qu’illes se remettent à marcher sur plus de 2km pour rejoindre le camp ? Nous étions parti.e.s à 14h du camp et à ce moment-là il était 16h15. Le temps était ensoleillé, l’ambiance globale était aussi enthousiaste que survoltée, encouragée par le fait que nous ayons tou.te.s réussi.e.s à mettre en échec le système répressif et à nous rejoindre devant le chantier ! Et que des manifestant.e.s rouges aient déjà réussi à rentrer sur le chantier ! Nous n’étions pas pressé.e.s : nous aurions donc pu, au choix, nous reposer à distance des grenades, restant en soutien par présence, et continuer à nous bagarrer avec les forces de répression pour essayer de re-rentrer sur le chantier et cette fois-ci plus massivement. Les manifestant.e.s du groupe rouge qui ont réussi à y rentrer ont profité de failles dans le dispositif répressif qui était divisé car étendu. A 16h15 il s’était lui aussi réuni et resserré, pour autant les forces de répression étaient trop peu nombreuses pour couvrir suffisamment tout le tour du chantier. Les trois groupes de manifestant.e.s réunis auraient donc pu profiter de ces failles répressives pour rentrer massivement sur le chantier, saboter encore plus de barrières ou les enlever / les éloigner pour rendre le chantier indéfendable dimanche où aurait pu alors avoir lieu un sabotage des buttes / talus pour combler en partie le trou béant. Peut-être que les forces de répression, harcelées, blessées, découragées par leurs multiples défaites et en manque de munitions auraient moins défendu le chantier voire se seraient repliées en attendant des renforts. Pourquoi arrêter subitement nos rêves en si joyeux chemin ? Ne pas essayer de gagner plus que l’entrée d’une partie d’un groupe alors que les trois groupes étaient réunis et empuissantés par leurs multiples victoires en chemin ? La victoire, y compris symbolique, aurait été encore plus détonante !

Il y aurait eu d’encore plus « spectaculaires photos » à prendre sur le chantier... mais non, à douter que certain.e.s, du moins celui qui a pris la parole au mégaphone et brisé la dynamique combative (sans que ça ait été décidé collectivement aux talkies-walkies selon certain.e.s qui en avaient), se disaient que la case "entrée sur le chantier photographiée" était cochée et que les affrontements avec les forces de répression n’étaient alors plus souhaitables. Soyons vigilant.e.s aux risques d’abus de pouvoir, particulièrement avec les mégaphones. Faisons attention à ce qui porte atteinte à l’auto-gestion de nos actions.

  • S’il y a eu un repli massif c’est aussi parce qu’une fois les manifestant.e.s et les forces de répression resserré.e.s au niveau du chantier, nous avons échoué à déstabiliser leur dispositif en usant de stratégies d’assaut peu efficaces. Nous nous sommes concentré.e.s du côté où les trois groupes se sont réunis, au lieu de profiter du champ libre en nous étirant tout autour du chantier, ce qui aurait accentué les failles répressives en agrandissant les trous dans leur raquette. Nous aurions pu nasser les forces de répression ! Si nous n’avons pas l’habitude d’attaquer un aussi grand espace, les forces de répression n’ont pas non plus l’habitude de défendre un aussi grand espace. En plus, dans ces conditions, le temps joue en notre faveur : illes ne peuvent pas se reposer à distance, nous si. Nous avons eu tendance à reproduire nos tactiques urbaines : des colonnes de manifestant.e.s derrière des banderoles, non coordonnées, mettant du temps à se former et avançant lentement, ce qui laissait suffisamment de temps aux forces de répression pour se préparer et briser nos élans avant même que nous soyons à distance de jet de projectile. Dans ces dispositions la concentration de manifestant.e.s en une colonne est facile à réprimer avec des grenades lacrymogènes et explosives. Alors que nous avions de l’espace, qu’il nous était possible de nous étendre. Attaquer tout du long, sans forcément être derrière une banderole, amplifie le risque des fusils à balle en caoutchouc / LBD mais réduit le risque des grenades explosives, tout en gagnant en mobilité et en vitesse. Face au risque des fusils à balle en caoutchouc / LBD, nous pourrions focaliser nos jets de projectiles sur celleux qui les tiennent, notamment des bombes de peinture pour réduire leur visibilité. Nous aurions aussi intérêt à appliquer cette stratégie face aux fusils marqueurs, dont un était présent. (https://desarmons.net/2023/03/21/se-protegerdes-armes-de-police-quelques-bases-de-survie) Nous aurions pu répéter des attaques simultanées par talkies-walkies, tout du long de la ligne des forces de répression qui défendaient statiquement une position, avec leurs camions les suivant peu en-dehors des routes / dans les champs. Non pas en quelques grands blocs resserrés mais dispersé.e.s en plein de petits groupes étendus, profitant de l’espace, évitant davantage les grenades explosives, avançant en zigzaguant pour éviter les balles en caoutchouc des fusils. Cela les fatiguerait à la longue et épuiserait leurs munitions, tout en faisant augmenter le coût et l’indignation de leur répression. Surtout s’il y a des cacatov qui brisent rapidement leur moral. Cela permettrait donc de gagner dans la durée avec potentiellement moyen de percer leur ligne en plusieurs points pour entrer massivement sur l’espace ciblé.
  • En amont l’organisation a annoncé que l’objectif était de mettre fin au chantier, alors qu’il n’était pas possible d’y mettre fin puisqu’il était seulement possible de le mettre à l’arrêt et de le saboter légèrement. Pourtant il est important de mesurer nos objectifs, sans quoi certain.e.s prennent des risques répressibles en amenant du matériel (en l’occurrence de sabotage) inutile. Puis samedi soir devant les micros et les caméras l’un des porte-paroles a dit « Nous avons fait notre part, maintenant la balle est dans le camp de Macron » (s’exprimant au nom de tou.te.s… personnifiant la domination et invisibilisant son caractère systémique…). Puis « Nous laissons 15 jours au gouvernement pour prendre ses responsabilités et faire un moratoire », au cas où les gouvernant.e.s et les capitalistes seraient frappé.e.s d’une subite illumination qui leur ferait entendre raison ? Comme si leur domination n’était pas raisonnée... Ces deux communications – « mettons fin au chantier » avant et « la balle est dans le camp de Macron » le samedi soir – constituent un double jeu problématique car hypocrite. Alors que le mensonge et la confusion nous aliènent, nous frustrent, nous découragent et nous divisent. Et qu’au contraire, la franchise augmente la confiance entre nous, et la vérité est révolutionnaire puisqu’elle nous émancipe. Il y a aussi un problème à alimenter le spectacle illusoirement démocratique de la dictature capitaliste, en nous limitant à n’être qu’un contre-pouvoir faisant « sa part ». Tout en sousentendant être persuadé.e.s que le gouvernement ne changera fondamentalement pas de trajectoire politique (notamment au regard de sa répression !) puisqu’il sert les riches capitalistes dont les agro-industriel.le.s. Il n’y a que l’inversion continue du rapport de forces qui nous permet de faire reculer les dominant.e.s puis de les renverser et de nous auto-gérer ! Nous n’aurons rien en exigeant / implorant, nous aurons tout en prenant, en défendant, en attaquant ! Comme si le gouvernement allait reculer tout de suite sur ce chantier après avoir dépensé plus d’1 million d’euros dans la répression... Une énième preuve, au lendemain de nos actions le préfet de la Vienne officialisait 30 projets de bassines agro-industrielles, alors même que des restrictions sur l’eau étaient mises en place parallèlement dans de nombreux départements ! Stop au spectacle de la « paix sociale » qui invisibilise le fait que nous soyons en guerre des classes et que nous la subissions !
  • De plus, le fait d’avoir conditionné la suite de ce mouvement à d’éventuelles décisions gouvernementales sous 15 jours nous a laissé dans le flou. Il n’était pourtant même pas incompatible d’annoncer une prochaine date, pour redoubler de pression au lieu de la relâcher, menaçant davantage l’État et les agro-industriel.le.s pour les contraindre à abandonner leurs mortels projets, ou du moins à en prévoir moins dans l’immédiat. Nous avons intérêt à ancrer nos luttes dans une dynamique régulière, où chacun.e puisse repartir et partager à chaud autour de soi que c’était surpuissant, joyeux, solidaire, efficace. Et que les prochaines fois auront lieu tel et tel jours, en invitant autour de soi à y participer ! En plus 15 jours après il n’y avait toujours pas de prochaine date annoncée… Pourtant nous projeter rapidement dans l’avenir, en créant comme perspective un horizon offensif et désirable, c’est alimenter nos imaginaires et préparer au plus vite nos prochaines victoires ! Donnons-nous des suites ! A l’heure des exponentiel.le.s extinction de masse du vivant et dérèglement climatique, il nous est vital de mettre les bouchées doubles !
  • Samedi soir devant les micros et les caméras, l’un des porte-paroles de l’organisation a dit d’autres propos problématiques en annonçant "Nous allons préparer les élections municipales" et "Nous allons construire la République que nous voulons". Pourquoi cette récupération politicarde et cette invisibilisation de plusieurs parties des militant.e.s présent.e.s (en parlant une fois de plus en leur nom avec ce "nous" !) ? Alors qu’en présence il y avait une diversité de positions politiques, que l’organisation n’avait donc pas à exprimer une position plus qu’une autre à la presse. Pour converger et lutter ensemble contre nos ennemi.e.s commun.e.s, le respect de notre diversité ne se limite pas aux actions et manifestations, il concerne aussi les idées et stratégies de long terme. Cela amène à critiquer aussi la mise en avant de politicien.ne.s. Que des individu.e.s viennent avec le drapeau de leur parti politique, c’est problématique en terme de récupération / d’instrumentalisation mais ce n’est pas de la responsabilité de l’organisation. Mais quand celleux qui organisent mettent Yannick Jadot et Philippe Poutou en avant sur un piédestal, dépréciant et invisibilisant les autres individu.e.s, c’est intolérable de leur part. Qu’une individue députée qui a été matraquée soit spécifiquement visibilisée contrairement aux individu.e.s non-député.e.s qui ont elleux aussi été réprimé.e.s, c’est insupportable ! Nous n’avons pas besoin de culte de la personnalité, au contraire puisqu’il participe à notre auto-censure alors que nous avons besoin de tou.te.s nous exprimer ! Que personne ne nous surplombe, brûlons les estrades et les piédestaux pour être tou.te.s au même niveau !
  • Il était problématique qu’il y ait des médias et des caméras partout et tout le temps. Comme si les 7 hélicoptères n’étaient pas suffisants, cela a rajouté une couche de surveillance et donc de peur de la répression. Cela a participé à notre auto-censure (de « je ne prends pas de caillou » à « je ne reviens pas la prochaine fois »). Cela a risqué d’alimenter le flichage et la répression. Cela a permis à des keufs infiltré.e.s de prendre des photos et des vidéos. Comment nous en défendre ? Masquons-nous, anonymisons-nous, par solidarité, notamment avec celleux n’ayant pas de papier de nationalité française, celleux interdit.e.s de manifester ou de territoire… Et aussi par anti-répression, anti-flichage, anti-auto-censure. Ne laissons pas photographier et filmer. Communiquons tous ces conseils d’auto-défense ! Il pourrait y avoir un.e ou deux individu.e.s par manifestation qui seraient mandaté.e.s par l’organisation pour prendre des photos et vidéos, malgré le risque qu’illes soient arrêté.e.s et que leurs photos et vidéos soient saisies. Ces individu.e.s pourraient donc être très vigilant.e.s, en restant à distance des armées répressives, et pourraient être particulièrement protégé.e.s et désarrêté.e.s. Prenant des photos et vidéos de dos dans la plupart des cas, sans être proches, de sorte d’avoir moins à flouter pour les partager plus vite (des vidéos de l’organisation n’ont pas été floutées d’ailleurs !). En effet, s’illes ne sont pas arrêté.e.s, illes pourraient ainsi fournir aux médias des images dont le risque d’alimenter la répression serait nettement moins dangereux. En comparaison à la dangerosité du risque de laisser des journalistes non mandaté.e.s prendre des photos et vidéos partout, sans prévenir quiconque d’ailleurs…

Moins d’auto-censure, moins de déradicalisation, plus de décomplexion de l’offensive défendant le vivant et attaquant ce qui nous tue ! Il serait aussi possible que des médias prennent des images lors de conférences de presse mais pas tout le temps ! Et quels médias ? Reporterre, Contre Attaque, etc ok mais pas BFMTV et les autres médias des capitalistes et de l’Etat qui ne viennent qu’en vue de nous cracher dessus et de désinformer. La fin ne justifie pas les moyens, puisqu’au contraire c’est à travers des moyens solidaires que nous construisons nos joyeuses fins. Mieux vaut prévenir que guérir : à bas le dangereux spectacle, vive la solidarité et le sabotage !

La solidarité est essentielle. Invisibiliser, instrumentaliser et mettre en danger certain.e.s ce n’est pas de la solidarité, au contraire c’est du mépris. Nous sommes tou.te.s plus ou moins traversé.e.s / conditionné.e.s par ces logiques dominatrices, c’est pour quoi il nous est particulièrement nécessaire d’y être vigilant.e.s et de les critiquer. Pour qu’ensemble nous prenions soin de nous tou.te.s ! Soyons intransigeant.e.s à nous donner des moyens à la hauteur de nos besoins ! Toutes ces critiques ne visent pas à nous éloigner les un.e.s des autres mais, au contraire, à nous rapprocher, à tisser des liens solidaires, à régénérer une conscience de classe, à faire front commun pour la défense de l’eau, son partage et de meilleurs lendemains. Critiquer nos problèmes c’est commencer à les soigner et à nous en émanciper. Ces critiques en appellent donc d’autres. Encore bravo à nous tou.te.s, pour les cantines, l’accueil, la logistique, les soins, l’organisation, la construction de la vigie, la fête, le ramassage de déchets répressifs, les sabotages, la radio, l’antirépression, les manifestations, la solidarité ! Bravo à nous d’avoir stratégiquement choisi les risques de flichage et de répression qui, même s’ils mettent nos vies en jeu, sont largement moins dangereux que les risques de l’extinction de masse du vivant, du dérèglement climatique, de la totalitarisation des autoritarismes, de la radicalisation des oppressions ! Car cette bataille à Sainte-Soline s’inscrit dans la longue guerre des classes que nous mènent les dominant.e.s, car cette bataille n’était pas que pour défendre l’eau et la partager, elle était pour défendre l’ensemble du vivant et attaquer le système de domination qui l’exploite et le tue !

Défendons-nous, désarmons-les ! Détruisons ce qui nous détruit et protégeons ce qui nous protège ! Battons-nous comme si nos vies en dépendaient, car c’est le cas… Nous sommes en guerre alors gagnons-la ! A vendredi, samedi et dimanche ! Ce sera à la fois un puissant écho et un puissant tremplin à la lutte contre la réforme des retraites et son monde !

ⒶnonymⒶ

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