Nouvelles de la frontière de Montgenèvre

Avec l’arrivée des premières neiges, la situation à la frontière devient de plus en plus difficile et risquée.
Mais c’est la répression et le contrôle des frontières qui rendent la traversée des montagnes une menace de mort.

Quelques semaines avant le début de la saison touristique et un mois après la dernière expulsion, les communes de la haute vallée redorent son blason (et nettoyent ses murs), continuant d’invisibiliser, de chasser et de rejeter celleux qui ruinent leur image construite pour qui a un portefeuille plein d’argent à dépenser sur les pistes de ski.
A présent, chaque coin caché de Claviere est devenu un bivouac avec des couvertures et des bagages abandonnés et des restes de feu pour se réchauffer.

Les unités de gendarmerie mobile de la région de Briançon ont augmenté de 200 unités, et 10 nouveaux policiers de la PAF ont été engagés pour chasser les personnes sur ces pistes.
Cet immense et meurtrier déploiement, mis en place par la préfecture de Gap pour empêcher le transit de toute personne sans document, pousse les gens sur des chemins toujours plus hauts et dangereux, infranchissables à cette période de l’année.
Dimanche dernier, 8 personnes en état d’hypothermie ont été secourues par les secours français près du Mont Janus, et ensuite transportées à l’hôpital de Briançon.
Deux autres personnes qui étaient disparu ont été retrouvés plus tards.
Les personnes bloquées sur les pistes sont gardés pendant des heures dans les locaux de la PAF, sans nourriture, et sont soumises à des contrôles de plus en plus intrusifs, notamment la confiscation systématique des téléphones.

Du côté italien, depuis un mois, des policiers en civil se présentent chaque jour à l’arrêt de bus d’Oulx et suivent le bus jusqu’à son arrivée à Claviere. Ils contrôlent et identifient toute personne qui tente de faire preuve de solidarité avec les personnes de passage : c’est ainsi que l’œil de l’État veut intimider toute personne qui s’expose personnellement contre le dispositif frontalier.
Le refuge de la Fraternità Massi à Oulx est débordé (limite de 40 personnes) et a de plus en plus recours à l’espace de la Croix-Rouge à Bussoleno pour accueillir des personnes pendant la nuit.

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