Ne soyons plus les éternel.le.s perdant.e.s !

Même si tout n’est pas encore joué, Macron vient de marquer des points et d’imposer sa réforme face à l’immense majorité de la population, face à la quasi-totalité du monde du travail.

Comment est-ce possible ?

Aux petits jeux de l’utilisation des méthodes institutionnelles, des joutes parlementaires, des légitimités électorales et des sages manifs/promenades décidées d’en haut, au mieux une fois par semaine, si ce n’est une fois par mois, nous serons toujours les perdant.e.s.

Pourtant il n’en a pas été toujours ainsi. De grandes conquêtes sociales ont marqué notre histoire. Elles ont été possibles parce que dans les usines, les chantiers, les magasins, les écoles, les laboratoires, les champs, les travailleuses, les travailleurs, la jeunesse ont pris leurs luttes en main, ont créé leurs comités de grève, leurs caisses de grève, ont inventé des formes nouvelles pour gérer leurs luttes, des coordinations locales et nationales. Ils et elles ont décidé du contenu et des formes de leurs actions. Avec les cantines et les soupes populaires, les travailleu.ses.rs avaient su à une époque développer dans les villages, les villes et les quartiers, des formes émancipatrices de solidarité. Et aujourd’hui, à l’heure d’Internet nous ne saurions plus comment faire ?

Cette autonomie des luttes sociales est indispensable à nos victoires.

De même, ce n’est pas en s’en tenant à la seule opposition à l’actuelle réforme, que l’on avancera. Choisir entre une retraite à 62ans avec 43 annuités ou celle à 64ans avec 43 annuités, ne doit pas nous faire oublier qu’il n’y a pas si longtemps on pouvait partir à 60 ans avec 37,5 annuités.
Il y a aussi bien d’autres revendications à mettre en avant, au moment où les prix de la nourriture augmentent de + 15%, où une loi logement vient d’aggraver la situation des locataires, où le gouvernement est en train de pondre une énième loi anti-immigration.

Faire face à la répression, c’est élargir le champ des luttes, y intégrer l’abolition pénale.

Pour contenir la colère qui monte, l’Etat a recours à toujours plus de répression policière et judiciaire. C’est pourquoi les luttes sociales et environnementales, se doivent d’intégrer à leurs actions, le combat contre les violences policières et le système carcéral.
Le capitalisme a besoin de la prison pour gérer les injustices et les inégalités qu’il engendre. Inversement, en finir avec le capitalisme nécessite d’en finir aussi avec la prison.

Vous vous interrogez sur le pourquoi des luttes anticarcérales ? Sur nos motivations ?
Nous vous invitons à écouter l’émission radio mensuelle : « V’là la Gamelle » sur Radio Aïoli.

Vous vous interrogez sur la possibilité d’un monde sans prison ?
Nous vous invitons à participer aux discussions qui auront lieu lors des prochaines rencontres anticarcérales les samedi 10, dimanche 11, lundi 12, mardi 13, et mercredi 14 juin 2023 sur le plan d’Entraigues, sur les lieux même où l’Etat envisage de construire une nouvelle prison. (Nous publierons prochainement le programme de cet évènement)
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Collectif crève la taule 84 : crevelataule84 [at] riseup.net

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